For La Revue d'études palestinienne
Le 29 novembre 1947, l'assemblée générale des Nations Unies votait le plan de partage de la Pal
Ce soixantième anniversaire a été au cœur des Rencontres cinématographiques israélo-pal
En partenariat avec le Monde diplomatique, une rencontre-débat quotidienne était organisée sur : le Mur, les initiatives de paix, Gaza, la situation en Irak, au Liban, les femmes.
Cette année, le cœur de la manifestation restait le conflit israélo-pal
Au total, une cinquantaine de longs métrages, moyens métrages, courts métrages, documentaires, fictions ont été montrés avec une présence très importante des réalisatrices - une douzaine - qui ont animé une journée de débat sur la situation des femmes qui a considérablement régressé au Proche-Orient et en Pal
C'est The Iron Wall', de Mohammed Alatar qui a ouvert le f
De nombreux films (Bilin My Love de Shai Carmeli Pollak, In Working Progress, de Guy Davidi et Alexandre Goetschmann, Le dernier printemps à Abou Dis d'Issa Freij…) sont des témoignages sur le Mur de séparation et la résistance à son édification. Officiellement d
Centrale également, la situation de blocus à Gaza avec ses 1,4 million d'habitants confinés dans une zone de 360 Km2. Complètement coupée de la Cisjordanie et d'Israël, Gaza a subi le plus gros des assauts militaires israéliens, malgré le démantèlement des colonies juives et le retrait israélien en août 2005 (Rafah : chronique d'une ville de la Bande de Gaza de Stéphane Marchetti et Alexis Monchovet, Gaza, Another Kind of Tears de Abdel Salam Mohammed Shehada). Un retrait qui ne signifie pas la fin de l'occupation puisque les Pal
D'autres films s'attachent à la situation des enfants avec une expérience très intéressante de conseil des enfants donnée à voir dans Iltizam (Engagement) de Philippe Teissier. Ou encore l'expérience de création et de résistance du Théâtre de la liberté de Jénine, Freedom Theatre de Juliano Mer Khamis qui montre que l'art peut être le moyen de retrouver l'espace de rêve et d'imaginaire nécessaire à leur reconstruction et leur projection dans l'avenir.
Très remarqué, le film de Samir Abdallah, Après la guerre c'est toujours la guerre, qui suit une délégation française de soutien à la résistance libanaise à Beyrouth, dès les débuts de l'agression israélienne de 2006. Il retrace la naissance du journal El Hakhbar (Les nouvelles) fondé par Joseph Samaha, et effectue une enquête sur le million de bombes à fragmentation qu'Israël a larguées au Liban sud. Le film montre que la guerre israélienne n'était pas seulement dirigée contre le Hezbollah mais contre la société libanaise toute entière et qu'elle voulait chasser durablement la population des villages et des villes. C'est cette population en résistance d'un bout à l'autre du pays qui est donnée à voir.
On ne peut tenter de parcourir ici une cinquantaine de films, riches, percutants, touchants, dérangeants, mais on notera que la nouvelle génération de cinéastes pal
Le rapport de cette génération à l'espace et au temps a changé. Sa vision des choses est conditionnée par le rétrécissement graduel de l'espace et du temps qu'entraîne l'occupation, car elle est née et vit dans un monde fragmenté par des barrières, entrecoupé de barrages. C'est une réalité permanente et pesante, celle des check points, du harcèlement et de la brutalité des soldats, des enfants qui traînent dans la rue ou lancent des pierres… contre laquelle vient se mettre en place le concept de « sumud », tenir bon, la capacité à développer toutes les techniques de résistance même dans les pires situations d'humiliation.
Il y a peu de fiction cette année comparé aux années précédentes, l'état d'esprit n'étant pas à la fiction mais au documentaire. Pour faire de la fiction, il faut un minimum d'espoir, de liberté or il y a une urgence à témoigner de la situation dramatique qui est vécue sur le terrain.
Le cinéma israélien, qui a commencé à aborder le conflit israélo-pal
Face à un tel panorama, l'interrogation « que peut-le cinéma ? » qui inscrit la manifestation dans une continuité et fait référence à l'ouvrage de
Pour elle, on ne peut plus aujourd'hui employer les mots «dialogue» ou «paix», «c'est indécent». Mais les rencontres entre les deux parties existent encore, et de ce point de vue le cinéma reste un formidable vecteur d'échanges. Le f
Pour le public, c'est une occasion rare d'être immergé dans des situations sur lesquelles il y a peu d'images et qui rendent les réalités plus proches et plus concrètes. Le cinéma devient alors un instrument pour prendre pied dans le monde.
(1) Israéliens, Palestiniens, que peut le cinéma ? est la suite écrite du festival « D'ici et d'ailleurs, Israéliens et Palestiniens, que peut le cinéma ? » que Janine Halbreich Euvrard a organisé en 2003 à Paris. En 1975, elle avait réalisé à Royan, le premier Festival du Film du tiers-monde et des minorités. Et en 1976, la toute première rencontre européenne entre cinéastes palestiniens et israéliens.
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