At the cinéma les 3 Luxembourg - 67 rue monsieur le prince 75006 paris
Un premier aperçu

La 6ème édition de la manifestation « Proche-Orient: Ce que peut le cinéma » se tiendra du 29 novembre au 8 décembre, au cinéma Les 3 Luxembourg. Le catalogue est chez l'imprimeur, les invitations ont été postées, les derniers préparatifs sont en cours et c'est avec grand plaisir que nous vous présentons les moments forts de l'évènement.


Comme toujours, c'est le fameux trio Leila  Shahid, Michel Warschawski et Dominique Vidal qui ouvrira le festival et qui brossera le tableau de la situation actuelle au Proche-Orient. Nous sommes aussi très heureux d'annoncer notre film d'ouverture, A World Not Ours, dont le réalisateur Mahdi Fleifel, sera là pour partager avec les spectateurs l'expérience très intense et personnel du film. A World Not Ours, en avant-première en France, a remporté de nombreux prix dans des festivals internationaux.

Plusieurs des cinéastes programmés décrivent de l'intérieur les pays et les problèmes: ainsi Nizam Najjar, dans Diary from a Revolution, dévoile les mécanismes de la révolution Libyenne, Alex Salvatori-Sinz nous fait partager, dans Les Chebabs de Yarmouk, les interrogations d'amis nés et qui ont grandi dans le camp de réfugiés palestiniens en Syrie: faut-il rester, faut -il partir? Alaa Ashkar dans Route 60, un itinéraire au-delà des frontières nous embarque dans un « road movie » dans les territoires occupés en quête de son identité. Kaveh Bakhtiari, dans l'Escale, nous fait partager la vie quotidienne d'immigrants clandestins iraniens en Grèce.

Nos films iraniens, cette année, se focalisent sur la censure culturelle; cela va de femmes à qui l'on défend de chanter seules en public (Back Vocal de Mojtaba Mirtahmasb) à une plasticienne, qui, dans cette culture dominée par les hommes, est découragée de peindre (Going Up Stairs) de Rokhsareh Ghaem Maghami. En ce qui concerne le cinéma, Blames and Flames de Mohammadreza Farzad remonte aux débuts de la révolution islamique, alors que les autorités ont démoli plus d'une centaine de cinémas; dans A Cinema of Discontent, Jamsheed Akrami confronte le succès international du cinéma iranien au cours des dernières décennies alors même que les réalisateurs subissent une censure très stricte.

Cependant, le conflit israélo-palestinien reste au cœur de Proche-Orient, ce que peut le cinéma; les films choisis cette année illustrent trois des pillages auxquels se livre l'occupant israélien: celui de l'eau (Water par des cinéastes palestiniens et israéliens, Comment Disparait la vallée d'Irit Gal) celui de la pierre de construction (Sacred Stones de Muayad Alaylan et Laila Highazi) et celui des livres (The Great Book Robbery de Benny Brunner.)  Quant à la vie des Palestiniens, elle est, hélas! toujours marquée par l'épreuve des passages des murs (Infiltrators de Khaled Jarrar), et le travail clandestin en Israël (White Night d'Irit Gal), par l'absence de perspectives d'avenir pour les jeunes  (Before You Were Born, d'Azza el Hassan), par le déni du droit au retour des exilés (Fouad's Dream de Martin Duckworth).

Juliano Mer-Khamis a été le fruit d'un mariage mixte, mère juive israélienne, père palestinien et communiste. Révolutionnaire dans sa propre vie Juliano a poursuivit l'œuvre de sa mère à travers le Théâtre de la Liberté à Jenine, offrant aux enfants la possibilité de s'exprimer sur scène. Il a été assassiné en avril 2011. Nous lui rendons un dernier hommage avec un court métrage, Être avec Juliano d'Emtiaz Diab.

Cette sixième  édition est dédiée à Stéphane Hessel, l'ami cher qui nous a quittés mais qui reste pour nous tous une inspiration, et au courage de la jeunesse du Proche-Orient en lutte pour la liberté et la démocratie.



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