D’un pays à l’autre - Le programme
Proche-Orient : que peut le cinéma? est heureux, pour sa 4è édition, de proposer pendant 12 jours une cinquantaine de films. Les documentaires dominent, dans une sélection qui comprend cependant plus de fiction que dans les éditions précédentes, deux tiers de longs métrages ou de téléfilms, 4 premières, et 15 courts métrages.
Le conflit israélo – palestinien est au cœur du festival depuis sa première édition, aussi rien ne saurait être plus emblématique pour l'ouvrir qu'un film dirigé par deux cinéastes, l'un Israélien, l'autre Palestinien : il s'agit d'Ajami (première), sélection israélienne pour l'oscar du meilleur film étranger, et qui collectionne prix et louanges partout dans le monde. Deux autres films israéliens, Recgonized d'Ori Kleiner et All that remains de la Palestinienne d'Israël Nada El Yassir nous emmènerons chez les Bédouins. Asher Tlalim quant à lui, nous fait visiter Puzzled Jerusalem, et Rachel Leah Jones recherche les origines des Ashekanz.
La sélection palestinienne est à la fois variée, fortement centrée sur la dévastation de Gaza, et marquée par la nostalgie, aussi bien dans Gaza-Strophe de Samir Abdallah et Kheredine Mabrouk (première) que dans To my father d'Abdel Salam Shehada, un voyage photographique poétique; dans Stranger in my home, de Sahera Dirbas, où plusieurs Palestiniens retournent voir la maison qu'habitait leur famille à Jerusalelm avant 1948, maintenant occupée par des Israéliens.
Mohammed Alatar revient avec Jérusalem, the east side story. Les sports et la musique plaident éloquemment pour une coexistence humaniste dans Goal dreams de Maya Sanbar et Jeffrey Saunders et dans Slingshot Hip Hop de Jackie Reem Salloum.
La prison est un thème marquant, avec les souffrances qu'elle cause aux familles, maris, femmes, enfants, dont témoignent First Picture…01 d'Al Ashqar, le long métrage de Nawja Najjar, Grenades et Myrrhe, (première) et le long métrage libanais, Chaque jour est une fête (première) de Dima El Horr.
Les films libanais de la sélection sont centrés sur la guerre de 2006 avec 33 days de Mai Masri, Creative Chaos : round one de Hassan Zbib qui met en scène le cycle de destruction et de reconstruction qui se répète incessamment dans le pays et Orange Bombs de Majed Neisi, sur le tapis de mines que la guerre laisse derrière elle. Michel Tabet dans Les larmes de Husayn établit un parallèle entre la guerre et un rite pratiqué dans la ville de Nabatia au sud Liban.
Le peu de temps écoulé depuis le début de la guerre en Iraq permet déjà que deux films américains, No end in sight de Charles Ferguson et Iraq for Sale de Robert Greenwald en proposent une chronique et une analyse étonnamment détaillées. Un point de vue interne nous est offert par Kasim Abid, dont Life after the fall nous fait partager avec sa famille iraquienne les espoirs et la désillusion consécutifs à la chute de Saddam.
L'accent est mis sur la place des femmes dans la société du Proche-Orient avec des films comme Niloofar ( Liban/Iran), la jeune fille qui refuse d'épouser l'homme à qui son père la destine, Corps et voiles qui montre des femmes prendre des bains de soleil en bikini au côté de femmes en costume traditionnels et Filles d'Iran où l'on voit un colporteur apporter des livres aux jeunes filles aux villages de montagnes qui les attendaient impatiemment.
Cette année, les rencontres s'étendent pour la première fois à l'Iran, plus précisément à Téhéran, qui est au centre de Un peuple dans l'ombre de Bani Khoshnoudi comme de SOS Téhéran de Sou Abadi, et de notre film de clôture, Les chats Persans ( première) de Bahman Ghobadi, Prix Spécial du jury d'Un Certain Regard à Cannes cette année.
A ces films du Proche-Orient s'ajoutent de nombreux films de cinéastes européens : français, espagnols, belges et suédois entre autres.
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Proche-Orient : que peut le cinéma? est heureux, pour sa 4è édition, de proposer pendant 12 jours une cinquantaine de films. Les documentaires dominent, dans une sélection qui comprend cependant plus de fiction que dans les éditions précédentes, deux tiers de longs métrages ou de téléfilms, 4 premières, et 15 courts métrages.
Le conflit israélo – palestinien est au cœur du festival depuis sa première édition, aussi rien ne saurait être plus emblématique pour l'ouvrir qu'un film dirigé par deux cinéastes, l'un Israélien, l'autre Palestinien : il s'agit d'Ajami (première), sélection israélienne pour l'oscar du meilleur film étranger, et qui collectionne prix et louanges partout dans le monde. Deux autres films israéliens, Recgonized d'Ori Kleiner et All that remains de la Palestinienne d'Israël Nada El Yassir nous emmènerons chez les Bédouins. Asher Tlalim quant à lui, nous fait visiter Puzzled Jerusalem, et Rachel Leah Jones recherche les origines des Ashekanz.
La sélection palestinienne est à la fois variée, fortement centrée sur la dévastation de Gaza, et marquée par la nostalgie, aussi bien dans Gaza-Strophe de Samir Abdallah et Kheredine Mabrouk (première) que dans To my father d'Abdel Salam Shehada, un voyage photographique poétique; dans Stranger in my home, de Sahera Dirbas, où plusieurs Palestiniens retournent voir la maison qu'habitait leur famille à Jerusalelm avant 1948, maintenant occupée par des Israéliens.
Mohammed Alatar revient avec Jérusalem, the east side story. Les sports et la musique plaident éloquemment pour une coexistence humaniste dans Goal dreams de Maya Sanbar et Jeffrey Saunders et dans Slingshot Hip Hop de Jackie Reem Salloum.
La prison est un thème marquant, avec les souffrances qu'elle cause aux familles, maris, femmes, enfants, dont témoignent First Picture…01 d'Al Ashqar, le long métrage de Nawja Najjar, Grenades et Myrrhe, (première) et le long métrage libanais, Chaque jour est une fête (première) de Dima El Horr.
Les films libanais de la sélection sont centrés sur la guerre de 2006 avec 33 days de Mai Masri, Creative Chaos : round one de Hassan Zbib qui met en scène le cycle de destruction et de reconstruction qui se répète incessamment dans le pays et Orange Bombs de Majed Neisi, sur le tapis de mines que la guerre laisse derrière elle. Michel Tabet dans Les larmes de Husayn établit un parallèle entre la guerre et un rite pratiqué dans la ville de Nabatia au sud Liban.
Le peu de temps écoulé depuis le début de la guerre en Iraq permet déjà que deux films américains, No end in sight de Charles Ferguson et Iraq for Sale de Robert Greenwald en proposent une chronique et une analyse étonnamment détaillées. Un point de vue interne nous est offert par Kasim Abid, dont Life after the fall nous fait partager avec sa famille iraquienne les espoirs et la désillusion consécutifs à la chute de Saddam.
L'accent est mis sur la place des femmes dans la société du Proche-Orient avec des films comme Niloofar ( Liban/Iran), la jeune fille qui refuse d'épouser l'homme à qui son père la destine, Corps et voiles qui montre des femmes prendre des bains de soleil en bikini au côté de femmes en costume traditionnels et Filles d'Iran où l'on voit un colporteur apporter des livres aux jeunes filles aux villages de montagnes qui les attendaient impatiemment.
Cette année, les rencontres s'étendent pour la première fois à l'Iran, plus précisément à Téhéran, qui est au centre de Un peuple dans l'ombre de Bani Khoshnoudi comme de SOS Téhéran de Sou Abadi, et de notre film de clôture, Les chats Persans ( première) de Bahman Ghobadi, Prix Spécial du jury d'Un Certain Regard à Cannes cette année.
A ces films du Proche-Orient s'ajoutent de nombreux films de cinéastes européens : français, espagnols, belges et suédois entre autres.
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