Date de projection : 26-11-2007 -- 16h00
Déluge au pays Baas

Il y a 33 ans, Omar Amiralay était un inconditionnel de la modernisation de son pays, la Syrie, au point de consacrer son premier film à la gloire d'un barrage « le barrage de l'Euphrate », fierté du parti Baas au pouvoir. Aujourd'hui, il regrette cette erreur de jeunesse.

L'effondrement d'un barrage et la révélation d'un rapport officiel prédisant le même sort à tous les barrages construits sous le règne du parti Baas l'incitent à retourner sur les lieux de son premier tournage.

Autour du « Lac Assad » s'étend un pays : la Syrie de Hafez el-Assad. De cette Syrie nouvelle, il a choisi un village. Ce village, ses habitants, et jusqu'à son point d'eau, portent tous le même nom, « El Machi ».

Gouvernée par un chef de tribu, membre du Parlement, et régentée par son neveu, directeur de l'école et responsable du parti, cette entité « El Machienne » est à l'image d'un pays que le parti Baas façonne depuis quarante ans, sans partage.


Pays: Syrie
Production: AMIP - ARTE France
Année : 2003
Réalisation : Omar Amiralay
Montage : Chantal Piquet
Photo : Meyar Al Roumi
DVCam  –  couleur  –  46 mn


Filmographie: Omar Amiralay
Nuhawwilu Sadd Al-Furat (Attempt At The Euphrates Dam), 1970
Al-Hayat Al-Yawmiya Fi Qaria Sûriya (Daily Life In A Syrian Village), 1974
Al-Dajaj (The Chickens), 1977
An Al-Thawra (On The Revolution), 1978
Le Malheur Des Uns…  1982
Un Parfum De Paradis, 1982
Le Sarcophage De L'amour, 1983
Video Sur Sable, 1984
Al-Adu Al-Hamim, 1986
La Dame De Shibam, 1988
A L'est De Baden, 1988
A L'attention De Madame Le Premier Ministre Benazir Bhutto, 1990
Mudarris (A Teacher), 1992
Par Un Jour De Violence Ordinaire, Mon Ami Michel Seurat..., 1996
Il y a tant de choses encore a raconter, 1996
A Plate Of Sardines (Or The First Time I Heard Of Israel), 1997
L'homme aux semelles d'or, 2000
Déluge au pays Baas, 2003





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biographie

Documentariste et militant de la société civile né en 1944, Omar Amiralay est connu pour ses films de forte critique sociale et politique et pour le rôle important qu'il a joué dans le Printemps de Damas en 2000.
Amiralay a été étudiant à Paris avant de revenir en Syrie en 1970, aussi sa formation artistique diffère-t-elle de celle de la majorité des cinéastes syriens formés en Union Soviétique ou en Europe de l'Est.
Son œuvre comprend une trilogie de documentaires sur le barrage d'Assad sur le fleuve Euphrate. Le premier, Attempt at the Euphrates Dam, (1970), est un hymne au plus grand projet syrien de développement, mais le deuxième et le troisième sont plus critiques : Daily Life in a Syrian Village (1976) montre les effets contrastés du barrage sur la vie des gens ordinaires dans un village proche, et la distance et la déconnection qui caractérise leurs relations avec les autorités. Dans Déluge au pays Baas, Amiralay, revenu dans la région en 2004, se livre à une critique politique mordante (le titre de travail du film était Fifteen Reasons why I hate the Baas Party).

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